Zurich, jeudi 9 septembre 2021

Ce jeudi matin, des militants de Greenpeace ont rendu visite à des banques sur la Paradeplatz à Zurich. Parmi eux : Helvetia (photos). La « Mère de la nation » et les militants ont lancé un appel aux institutions financières pour qu’elles veillent enfin à ce que davantage d’argent circule dans une économie respectueuse du climat. Greenpeace Suisse a récemment révélé que la place financière suisse pratique le greenwashing en vantant les mérites de produits d’investissement présentés comme « durables ».

Ce matin, Helvetia a frappé aux portes d’UBS et de Credit Suisse sur la Paradeplatz à Zurich. La « Mère de la nation » n’a pas demandé à entrer. Elle s’inquiète pour la Suisse, qui est fortement touchée par les conséquences du changement climatique, et veut rappeler aux grandes banques leur responsabilité dans la lutte contre le réchauffement climatique. Elle représente la majorité de la population suisse, qui, selon un sondage, appelle de ses vœux un secteur financier respectueux du climat.

Ces critiques d’Helvetia s’adressent à tout le secteur financier. Au lieu de veiller activement à ce que beaucoup plus d’argent circule dans des activités respectueuses du climat, la majorité des institutions financières s’en remettent à des solutions inefficaces. « Stop Greenwashing Finance » est le slogan figurant sur les bannières des militants Greenpeace.

La réorientation de l’argent vers une économie compatible avec l’accord de Paris sur le climat et avec un réchauffement mondial maximal de 1,5 degré est essentielle pour lutter contre la crise climatique. Malheureusement, une étude de Greenpeace Suisse et Greenpeace Luxembourg montre que les fonds d’investissement dits durables n’ont pas réussi jusqu’à présent à canaliser beaucoup plus de capitaux vers une économie durable que les fonds conventionnels. En outre, un Mystery Shopping réalisé par des militants Greenpeace montre clairement que de nombreux acteurs financiers suisses ne proposent pratiquement aucun produit d’investissement qui soutienne réellement la réalisation des objectifs climatiques de l’Accord de Paris, alors même qu’ils prétendent soutenir ces derniers. Helvetia et les militants Greenpeace ont remis des copies des deux rapports aux banques aujourd’hui.

Les exigences envers les autorités fédérales et la place financière sont claires : il faut définir à quel moment un produit d’investissement peut être qualifié de durable. Les fonds d’investissement qualifiés de durables doivent au moins être compatibles avec les objectifs de l’accord de Paris sur le climat et aider le monde à limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré. Ce faisant, ils ne doivent pas entraver la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies.

« Le secteur financier est notre plus grand levier pour réduire les émissions dans le monde », déclare Peter Haberstich, chargé de campagne Climat et Finance pour Greenpeace Suisse. « Afin d’éviter une catastrophe climatique, les capitaux ne devraient être accordés qu’aux entreprises qui réduisent en temps voulu les émissions de gaz à effet de serre générées par leurs processus de production, leurs produits et leurs services. Il appartient aux responsables politiques de créer rapidement le cadre juridique nécessaire à cet effet. »

Les photos de l’action

Pour plus d’informations :

Contacts :


Peter Haberstich, chargé de campagne Climat et Finance, Greenpeace Suisse, +41 76 337 44 49, [email protected] (présent sur place ce matin)
Mathias Schlegel, porte-parole, Greenpeace Suisse, +41 79 794 61 23, [email protected]